Alors que les entreprises connaissent une véritable mutation et de nouveaux besoins, en termes d’innovation, de culture digitale, d’intelligence collective ou encore d’Agilité, le management, lui aussi, est forcé de s’adapter et d’appréhender ces nouvelles tendances.
Quels sont les différents enjeux du management durable, indispensable dans nos nouvelles cultures d’entreprises ?
Avec l’avènement de la culture Agile en entreprise, dont nous vous présentions récemment les clés, il devient nécessaire pour les managers d’adapter non seulement leur manière de travailler, mais aussi de penser.
Il est également indispensable de considérer et d’inclure les valeurs environnementales dans la culture d’entreprise, en se dirigeant vers un management durable.
En effet, la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) conduit les organisations à adopter des comportements plus responsables, plus durables, qui répondent tant aux attentes des clients, des fournisseurs, des actionnaires qu’à celles des collaborateurs ou de la société civile.
En effet, on attend des entreprises modernes qu’elles adoptent un nouveau modèle organisationnel, plus en phase avec la nouvelle vision de la société, plus tournée vers la durabilité.
Pour qu’une société perdure, il est essentiel qu’elle s’adapte et réponde à ces nouvelles problématiques sociétales et environnementales. D’où la nécessité d’adopter un management durable.
Tout manager qui souhaite adopter ce style de management va devoir fluidifier – entre autres – les interactions entre individus et rompre avec l’ancien modèle hiérarchique imposé par les entreprises du 20e siècle. Un modèle désuet, qui s’oppose aux principes de durabilité mais aussi d’Agilité.
Organisation durable : quels enjeux pour l’entreprise ?
En adoptant une organisation durable, l’entreprise cherche à augmenter sa performance globale grâce à différents leviers.
L’adoption d’un management durable va notamment lui permettre de maîtriser les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, d’assurer son approvisionnement en matières premières de manière plus responsable, mais aussi de s’assurer une meilleure adhésion sociale à ses activités.
Au-delà, cela permet à l’entreprise d’attirer les talents, de motiver et fidéliser ses collaborateurs, d’innover (en particulier dans le management), de se différencier, d’accéder à de nouveaux marchés, et à terme, de réaliser des économies grâce à ce nouveau fonctionnement responsable.
Ainsi, cette durabilité dans l’entreprise répond aux enjeux du monde : respect des ressources qui se font rares, prévention de la pollution, respect de l’équité et des droits de chacun… La durabilité questionne la manière dont l’entreprise gère ses impacts environnementaux.
Vers un management durable…
Avec ces mutations de l’entreprise, on observe l’avènement d’un nouveau management, durable.
Ce modèle, qui met l’accent sur la performance globale, est souhaité par la gouvernance, encouragé par les actionnaires et soutenu par la société dans son ensemble (d’où une meilleure adhésion aux activités de l’entreprise durable).
Pour manager de façon responsable, il convient d’encourager la diversité au sein de ses équipes, d’être ainsi source d’efficacité mais aussi de bien-être (bien-être du manager et de ses collaborateurs). Le manager en mode durable est donc plus productif et heureux dans l’exercice de son métier.
Fini l’ancien modèle du contrôle unilatéral, le management durable vise à évacuer le stress, à contourner les conflits (là encore, on se rapproche du management agile), à favoriser l’épanouissement individuel pour se diriger vers une performance collective, grâce à l’intelligence collective.
Le manager durable doit veiller à n’être toxique ni pour lui-même ni pour son équipe, à manager de façon responsable l’ensemble des ressources qui lui sont confiées, à devenir recyclable. L’idée, est de valoriser ces ressources sans jamais les épuiser. Et l’on parle ici de ressources matérielles et humaines.
Ce mode de management durable encourage donc la diversité au sein des équipes pour bénéficier des talents de chacun. Pour que chacun puisse exploiter ses valeurs et ses richesses, le manager veille à mettre en place un système d’auto-évaluations personnelles, des exercices simples pour répondre aux éventuelles problématiques, évoluer, progresser et aller de l’avant efficacement.
Le management durable, levier clé de la RSE des entreprises
Au sein des entreprises, la RSE traduit une volonté de justifier la performance globale au regard des personnes, des individus mais aussi de la planète. Cela doit se refléter dans chacune des actions et décisions de l’entreprise.
Dans cette perspective, le management durable agit comme un levier de la RSE, qui va permettre d’ancrer la culture de performance durable dans les nouveaux comportements managériaux.
Pour intégrer cette culture managériale nouvelle, l’organisation l’intègre dans ses processus RH et les modes de décision. Les conditions de travail sont revues pour devenir plus responsables et durables.
Quant au management durable, il assure à travers son lead, ses actions et ses décisions une meilleure employabilité, il doit observer notamment une réduction de l’absentéisme et des accidents de travail.
Les conditions de travail dans leur ensemble sont améliorées, les seniors au sein de l’entreprise sont mieux encadrés et considérés.
La priorité dans les équipes est donnée à l’entreprise, dans la poursuite d’un management agile, dans lequel chaque individualité est considérée.
Le dialogue social en est ainsi renforcé, le harcèlement fait l’objet de prévention et de mises en garde.
Enfin, d’une manière générale, ce management durable cherche à augmenter la pérennité des emplois, la fidélisation et l’engagement des salariés.
À ces différents enjeux managériaux s’ajoute la nécessité constante d’innover, d’appréhender les nouveaux modes d’organisation, de se montrer flexible et d’apprendre, tout au long de sa carrière.
L’idée du management durable revient à se considérer comme recyclable, à se former perpétuellement, à se remettre sans cesse en question, pour aller vers une meilleure performance globale.
