Pratiquez-vous la reconnaissance au travail ? Non, nous ne parlons pas de rémunération financière, même s’il s’agit évidemment d’un levier de motivation important. La reconnaissance au travail peut également s’appuyer sur des gestes plus symboliques : les encouragements, la bienveillance ou encore le sens de l’équité peuvent se transformer en puissants outils incentives.
Et si vous réhabilitiez enfin la pratique de la reconnaissance au travail ?
Les différentes formes de reconnaissance au travail
« Au prix où on le paye, il pourrait au moins bien faire son boulot » : cette petite phrase, souvent entendue au fil de discussions entre managers, nous en dit long sur les pratiques managériales actuelles.
Elle souligne notamment les idées reçues dont peut encore souffrir la reconnaissance au travail. Pour nombre de managers et de dirigeants, la rémunération financière constitue une récompense suffisante pour engager et motiver leurs salariés.
C’est entièrement faux. D’abord, parce que la moitié des salariés français ne s’estiment pas assez payés : selon une étude Ifop réalisée pour le groupe SOS en 2018, 1 salarié sur 2 ne serait pas satisfait de sa rémunération. Le salaire ne suffit donc pas à motiver la moitié des salariés français.
Ensuite, parce que la reconnaissance au travail peut prendre des formes diverses. Elle consiste à reconnaître les qualités, tant personnelles que professionnelles, d’un collaborateur sur son lieu de travail.
Des encouragements ou un surcroît d’autonomie confié à un collaborateur peuvent donc se révéler plus efficaces, à long terme, qu’une prime annuelle. Et si vous transformiez ces gestes de reconnaissance quotidiens en véritables leviers de motivation ?
Reconnaissance au travail : quels enjeux pour les entreprises ?
Nous l’avons dit plus haut, la reconnaissance non financière peut s’avérer plus importante encore qu’une simple hausse de salaire. Pourquoi ?
Parce que vos salariés évoluent dans un contexte de plus en plus compétitif, axé sur la performance et l’atteinte des objectifs.
Et lorsque ce contexte devient anxiogène, il est important de rétablir une certaine forme de sérénité au sein de votre organisation commerciale. Et si vous essayiez d’encourager vos collaborateurs, en substituant ces encouragements aux habituels jugements et critiques ?
Plus qu’un manager, devenez un véritable leader pour votre équipe. Vous pourriez bien voir les résultats de votre démarche plus vite que vous ne le pensez !
Reconnaissance au travail : comment la pratiquer au quotidien ?
Tout d’abord, en dressant le bilan de vos pratiques managériales actuelles. Les « mauvaises » pratiques sont, bien souvent, de simples habitudes ancrées depuis longtemps. Il vous faudra donc commencer par questionner vos habitudes en matière de management.
Réévaluez des méthodes établies, comme le traditionnel entretien annuel d’évaluation. Comment vos collaborateurs le perçoivent-ils ? Ont-ils l’impression de se retrouver face à un tribunal, ou se sentent-ils libres d’engager une discussion transparente et constructive, dénuée de tout jugement ?
Par ailleurs, veillez à ce que cette reconnaissance s’exprime toujours dans des proportions équitables, transparentes et justes pour chaque collaborateur. L’expérience présentée par le psychologue du travail Yves Duron au cours d’un séminaire Reward Process nous en dit long sur l’importance de l’équité en matière de reconnaissance et de récompense.
Dans cette expérience, deux singes bénéficient d’une récompense différente pour la même action. Or, le singe « lésé » (qui ne reçoit qu’un morceau de concombre, alors qu’il aurait nettement préféré le grain de raisin de son voisin) ne manque pas d’exprimer son mécontentement. Plus encore, il finit même par refuser sa récompense, qu’il juge inférieure, en lorgnant celle de son voisin.
Les pratiques managériales doivent donc évoluer, pour le bien des collaborateurs comme pour celui des entreprises. Et si vous replaciez enfin l’empathie, le sens de l’écoute et la bienveillance au cœur de vos pratiques managériales ?
